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DE LA VILLE DE PARIS.
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present nous vous gardons et garderons, si Dieu plaist, avec l'aide et bon conseil tant de Messieurs de vostre court de Parlement et de Messieurs de Masperrault et Fortia, conseillers en icelle, qui nous ont esté ce jour d'huy deputez^pour assister à nostre Conseil, l'auctorité el obbeissance que nous debvons à Vostredicte Majesté, jusques à l'extrémité de noz vies. Mais nous vous supplions, Sire, de adviser aussi à la connexité et multitude des festes de Noel et aultres qui suivent, et de nous mander ce qu'il vous plaira que nous facions et executions pour vostre service, pendant icelles, comme nous en escripvons bien amplement à Monseigneur le duc de Mont-morancy, nostre gouverneur, pour nous venir assister, s'il en est besoing, et auquel nous supplions bien humblement Vostredicte Majesté de voulloir escripre à ces fins, pour eviter à plus grand inconvenient, pour la seureté de vostredicte Ville et repos d'icelle. Et actendant tousjours voz bons commandemens, nous prions Dieu le Createur, Sire, vous donner en santé très longue et très heureuze vie.
«De Paris, ce jeudy xx™ jour de Decembre 1571.
"Voz très humbles, très obéissans serviteurs et subjeclz,
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris W. »
Ladicte lettre de Sa Majesté estoit accompaignée d'une aultre lettre addressant audict Pinart, de laquelle la teneur ensuict :
«Monsieur, nous vous envoyons ce porteur avec ung pacquet au Roy, auquel nous vous prions de voulloir faire faire responce le plus tost qu'il sera possible, pour les inconveniens que nous craignons. Et n'estant la presente à autre fin, nous prions Dieu qu'il vous donne, Monsieur, en santé longue et heu-rcuze vie.
«De Paris, ce xx0 Decembre mil v° lxxi, à trois heures de rellevée.
"Voz serviteurs et meilleurs amyz,
«Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.n
A Monsieur Pinart.
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32.— [Ordres pour faire armer les bourgeois.] 2odécembi'e 1571. (A, fol. 273 r°; B, fol. 197 r°-)
Cedict jour, affin dc recouvrer par mesd. sieurs le plus de forces qui leur sera possible, pour empescher les séditions et esmotions qui estoient ja encoin-mancées en lad. Ville ès lieux dessusd ictz, expédièrent mandemens aux sieurs Daubray et Dallier, bourgeois de lad. Ville, et aultres, desquelz la teneur ensuict:
«Monsieur Daubray, nous vous prions de vous en venir en l'Hostel de la Ville avec le plus de voz amis que vous pourrez, pour le service du Roy et seurelé de lad. Ville.
«Faict au Bureau, le xxmeDecembre mil vc iaxi...
Pareil mandement audict sieur Dallier.
#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
«Seigneurs Courtillier et Carrel, bourgeois de lad. Ville, d'aultant qu'il est à present très requis ct necessaire lever bon nombre de bourgeois notables et armez, pour empescher que aulcune sédition et esmotion populaire n'advienne en cested. Viile, qui seront conduictz et commandez par bons et notables bourgeois à nous, deuement informez de voz experience et dextérité, nous, suivant l'ordonnance de la court de Parlement, vous mandons que vous ayez avecq les notables bourgeois de voz dixaines à prandre voz armes pour l'effect dessusdict, et faire en sorte que le repos necessaire en icelle Ville y soict maintenu. Ausquelz bourgeois, pour ces fins, enjoignons vous obeyr, ainsi qu'il a esté faict durant lesd, troubles.
"Faict le xxe jour de Decembre mil v° lxxi.»
Pareilz mandemens ont este expédiez à Pierre Boursier et Guillaume Robineau, bourgeois de Paris.
33. — [Le feu mis aux restes de la maison des Gastines.]
20 décembre 1571. (A , fol. 274 r°; B, fol. 197 v"-)
Cedict jour du matin, Esme Peraton, marchant bourgeois de Paris, est venu au Bureau de ladicte
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''. Ce fut Etienne Gonnet, «courrier demeurant à la Poste du Roi à Paris-, que le Prévôt des Marchands et les Échevins envoyèrent à Blois porter cette lettre à Charles IX. Il reçut du Receveur de la Ville 85 livres tournois pour ce voyage, suivant l'ordonnance de payement et la quittance y jointe, en date du mème jour 20 décembre. (Archives nat., II ao652.)
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